En peinture comme en photo, et au delà de ce qui les différentie, faire acte pour moi, c’est vivre un parcours, né d’un désir et tendu vers un but de même nature : l’épanchement de soi.
Dans cette confrontation à moi-même qu’est la créativité, tout ce qui me questionne et me pousse à me dépasser, oriente mon acte.
Pourtant, au delà de l’intention et de la vigilance, au delà de ce que je saisis et comprends, c’est bien dans ma capacité à lâcher et à laisser advenir qu’une part profonde de l’intime se fera jour, laissant les sens et les affects parler d’eux mêmes.
Juste être là, juste sentir et éprouver …
Et ainsi, dans les connexions qui peu à peu s’établissent, c’est la portée de l’acte qui s’inscrit dans l’œuvre.
L’atteindre ne se décide pas, mais est à espérer.
L’atteindre est cette joie qui surgit quand je peux m’épancher dans l’œuvre.
… Et parfois, d’autres sensibilités s’y retrouvent …