pour ce besoin impérieux de liberté …
pour cette jubilation dans l’improvisation …
pour cette nécessaire ouverture à l’imaginaire …
pour dire sans conclure …
pour ce déplacement au delà de l’apparence …
pour chercher la connivence entre ce qui fait monde et ce qui me structure ….
pour ce mouvement spontané de soi, cette projection de l’intériorité …
pour cette remontée à la source de tout ce qui fait art …
Tout mes choix expressifs sont portés par la quête d’une dimension à acquérir dans l’œuvre, celle de la charge émotionnelle. Ce que requiert cette dimension passe par l’écoute des sens et l’intuition, guides de mon expression plastique, pour inscrire cette part sensible en son ossature, sa chair et sa peau.
La forme qui se définit est issue de mes besoins, de mes désirs, de ce qui m’atteint, de ce qui me touche. C’est à cela que je me dois d’être fidèle, pour que ce qui se concrétise soit le prolongement de ce que je sens et de ce que je vis.
J’y joue et y déjoue les limites de l’organisé, du déterminé, du finalisé, et si référence il y a, je cherche la distance pour m’affranchir de l’évidence.
J’ai besoin d’une certaine errance, une suspension, un espace qui invite à des départs.
La respiration de l’œuvre est cet espace à trouver, cette poétique qui me transporte, ce non dit qui m’interroge.